• extrêmement fort et incroyablement près  extrêmement fort et incroyablement près

    J'espère qu'un jour tu expérimenteras le fait de faire quelque chose que tu ne comprends pas pour quelqu'un que tu aimes.

     + + +

    — pourquoi les belles chansons te rendent tristes ?
    — parce qu'elles ne sont pas vraies.
    — jamais ?
    — rien n'est à la fois beau et vrai.

    + + +

    Il y a tellement de gens qui entrent dans votre vie et la quittent. Des centaines de milliers de gens. Tu dois garder la porte ouverte pour qu'ils puissent entrer mais ça veut aussi dire que tu dois les laisser partir.

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    On avait tout à dire à l'autre mais aucun moyen de le faire.

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    Le secret était un trou au milieu de moi même dans lequel tombait toutes les choses heureuses.

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    Il y a aujourd’hui plus de gens qui vivent sur la terre qu’il y a eu de mort dans toute l’histoire de l’humanité. Mais le nombre de mort augmente sans cesse. Un jour il n’y aura plus assez d’place pour enterrer les gens. Alors pourquoi ne pas construire des grattes ciel, en profondeur, on pourrait les construire en d’sous des grattes ciel pour vivant ! Des grattes ciel qui montent, on pourrait enterrer les gens au centième étage en d’sous et il y aurait tout un monde mort, sous le monde vivant ! Et si on pouvait prendre un ascenseur pour descendre rendre visite aux membres de notre famille qui sont décédés. Comme traverser le pont pour aller voir des amis à Brooklyn.


      

     

    Dans mon lit ce soir là j’ai inventé un écoulement spécial qui serait sous tous les oreillers de New-York et aboutirait au réservoir. Chaque fois que quelqu’un pleurerait en s’endormant, les larmes iraient toutes au même endroit et le lendemain matin la météo pourrait annoncer si le niveau du Réservoir des Larmes avait monté ou baissé, on saurait si New-York porte ou non des semelles de plomb.

    + + +

    Parfois j’entends mes os se tendre à craquer sous le poids de toutes les vies que je ne vis pas.

    + + +

    J'aime voir des gens réunis, c'est peut-être tout bête, mais que puis-je dire, j'aime voir des gens courir l'un vers l'autre, j'aime leurs embrassades et leurs larmes, j'aime l'impatience,les histoires que les bouches ne peuvent raconter assez vite, les oreilles qui ne sont pas assez grandes, les yeux qui ne peuvent absorber d'un coup tous les changements, j'aime les étreintes, les retrouvailles, quand quelqu'un cesse enfin de leur manquer.

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    Elle veut savoir si je l'aime, c'est tout ce que chacun veut des autres, pas l'amour lui-même mais savoir que l'amour est là, comme des piles neuves dans la lampe de poche de la trousse d'urgence du placard de l'entrée.


      

     

    Quand je te regardais, ma vie rimait à quelque chose. Même les malheurs rimaient à quelque chose.

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    Je pensai à la vie, à ma vie, aux gènes, aux légères coïncidences, aux ombres des réveil-matin sur les tables de chevet. Je pensai à mes petites victoires et à tout ce que j'avais vu détruire, j'avais nagé parmi les manteaux de vison sur le lit de mes parents qui recevaient à l'étage en-dessous, j'avais perdu la seule personne avec laquelle j'aurais pu passer ma seule vie, j'avais abandonné mille tonnes de marbre, j'aurais pu produire des sculptures, j'aurais pu me tailler moi-même dans le marbre de mon être. J'avais connu la joie, mais pas assez, peut-il y en avoir assez ? La fin de la souffrance ne justifie pas la souffrance et il n'y a donc pas de fin à cette souffrance.

    + + +

    — pourquoi me quittes-tu ? Il écrivit,
    — je ne sais plus comment vivre.
    — je ne sais pas non plus, mais j'essaie.  

    Il y avait des choses que je voulais lui dire. Mais je savais qu'elles lui feraient mal. Alors je les enfouis, les laissant me faire mal à moi. Je posai la main sur lui. Le toucher fut toujours d'une telle importance pour moi. Cela m'était une raison de vivre. Je ne pus jamais expliquer pourquoi. Des petits contacts de rien du tout. Mes doigts effleurant son épaule. Nos cuisses se touchaient quand nous étions serrés côte à côte dans l'autobus. Je ne pouvais pas l'expliquer mais j'en avais besoin. Parfois j'imaginais coudre ensemble tous nos petits contacts. Combien de centaines de milliers de doigts s'effleurant faut-il pour faire l'amour ? Pourquoi quiconque s'avise-t-il de faire l'amour ?


      

    (je pense que je pourrais mettre le livre entier dans cet article)


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  • Carl : Quand j'étais petit, je voulais être John Lennon.

    +

    Allison : Tu l'as déjà fait avec quelqu'un de normal ?

    Claire : On a déjà parlé de ça.

    John : T'as pas répondu.

    Claire : Écoutes, je vais pas parler de ma vie privée avec des inconnus.

    Allison : C'est à double tranchant, non ?

    Claire : Quoi ?

    Allison : Si tu dis que non, t'es une prude. Si tu dis que oui, t'es une trainée. C'est un piège. Tu veux mais tu ne peux pas. Et une fois que tu l'as fait, tu préférais ne pas l'avoir fait.

    +

    Andrew : Parles pour toi.

    John : Tu penses vraiment que je parlerais pour toi ? Je connais même pas ton langage. 

    +

    John : Des sushis ? Tu refuses qu'un gars mette la langue dans ta bouche et tu vas manger ça ?

    +

    Andrew : On est tous bizarres. Certains d'entre nous le cachent juste un peu mieux, c'est tout.

     



    John : Pourquoi tu pensais que ce serait facile ?

    Brian : T'as vu les loosers qui font atelier ?

    John : Je fais atelier. Tu dois être un sacré con.

    Brian : Parce que je ne sais pas fabriquer une lampe ?

    John : Non t'es un génie parce que tu sais pas fabriquer une lampe.

    +

    Allison : Je sais écrire avec mes orteils. Et manger et me brosser les dents.

    Claire : Avec les pieds ?

    Allison : Je sais jouer du piano.

    Brian  : Je sais faire des spaghettis.

    John: Qu'est ce que vous en avez à foutre de ce que je pense ? Je ne compte même pas, hein ? Je pourrais disparaître pour toujours, ça ne changerait rien. Je ne suis rien dans ce lycée, tu te souviens ? Et toi de toute façon tu ne m'aimes pas.

    Claire : J'ai autant de sentiments que toi et ça me fait tout aussi mal quand on les piétine.

    John : T'es vraiment pathétique. Ne te compares jamais, jamais, à moi, compris ? Tu as tout et moi j'ai rien. Putain de Raiponce, hein ? Le lycée fermerait surement si tu ne venais pas. La reine n'est pas là. J'aime bien tes boucles d'oreilles Claire.

    +

    Allison : Quand on grandit, le coeur meurt.

    John : On s'en fout.

    Allison : Pas moi.

     

    John : Comment ça se fait que t'as tout ce bordel dans ton sac ?

    Claire : Comment tu peux sortir avec autant de filles ?

    John : Je t'ai demandé avant !

    Claire : C'est sans doute parce que je ne jette jamais rien.

    John : Moi c'est pareil.

    +

    Andrew : Pourquoi t'as besoin d'une fausse carte d'identité ?

    Brian : pour aller voter.

    Andrew : Pourquoi tu dois toujours insulter tout le monde ?

    John : Je suis juste honnête, trou du cul, je pensais que t'étais capable de faire la différence.

     



    Brian : Cher Mr. Vernon. Nous acceptons le fait d'avoir eu à sacrifier tout un samedi parce que nous avons mal agi. Mais on pense que vous êtes fou de nous avoir demandé d'écrire une dissertation sur qui nous pensons être. Vous nous voyez comme vous voulez bien nous voir. Dans des termes simples. A la définition des plus pratiques. Mais ce qu'on a découvert est que chacun de nous est une tête...

    Andrew : Et un athlète...

    Allison : Et une cinglée...

    Claire : Une princesse...

    John : Et un criminel. 

    Brian : Est-ce que cela répond à votre question ?

    Bien à vous, le breakfast club.

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    Bon sang, qu'est ce que j'aime ce film.


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